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Falaises de Carolles - Carolles, Manche (50)
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Le site
 
A l'extrémité occidentale du massif granitique de Vire, les falaises de Carolles s’avancent en mer et ferment, au Nord-est, la baie du Mont-Saint-Michel. Sur l’estran, sont présents des massifs d’hermelles (Sabellaria alveolata). La pointe de Carolles atteint une altitude de 60 mètres et présente un abrupt réduit. Les pentes sont couvertes de landes à ajoncs, bruyères, genêts, prunelliers et d’arbres dans les vallons abrités et sur le plateau sommital. La réserve du GONm de Carolles a été créée en novembre 1989 par signature d’un bail avec les propriétaires. Elle est limitée au Sud par un talus préhistorique couvert de fourrés et au Nord et à l’Est par la Vallée du Lude. Les terrains progressivement acquis par le Conservatoire du Littoral dans le périmètre de la réserve, ont été donnés en co-gestion au GONm par convention avec le SyMEL (Syndicat Mixte des Espaces Littoraux). Elle comprend des portions de landes, de bois et cultures extensives et traditionnelles. La réserve fait partie de la ZICO et la ZPS Baie du Mont Saint-Michel, intégrées au réseau Natura 2000 . La baie du Mont Saint-Michel est également un site RAMSAR. Depuis 1979, les falaises de Carolles se situent dans la zone de 6558 ha inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO
 
La réserve de 18 ha répond à trois préoccupations ornithologiques initiales :
  • Suivi de la migration diurne par comptage
  • Baguage permettant de mettre en évidence des espèces discrètes (migrateurs nocturnes et migration rampante)
  • Cultures attractives pour favoriser la biodiversité et faciliter l’observation.
Historique du suivi
 
Un couloir de migration post-nuptiale a été mis en évidence à Carolles à partir du début des années 1980. Le suivi de la migration des passereaux a été étudié à partir de 1985. Un article de synthèse publié dans la revue le Cormoran (Beaufils, 2002) fait le bilan des connaissances accumulées entre 1985 et 1997. Depuis, des bilans annuels sont rédigés par le GONm et une synthèse compare les suivis historiques avec ceux réalisés depuis 2000 (Provost, 2007). Le site est sous la responsabilité d’un conservateur bénévole et, dès le début, le GONm a souhaité être présent le plus longtemps possible, pour assurer notamment les suivis de migration. Pour cela, des objecteurs de conscience puis des salariés ont été recrutés. De nombreux bénévoles se joignent au permanent pour assurer un suivi le plus complet possible. Depuis la fin de l’été 2005, le baguage d’oiseaux a été relancé sur le site (surtout en septembre et octobre) : un programme de recherche intitulé « halte migratoire » permet de baguer les passereaux migrateurs transitant par le site (Provost, 2012).

Intérêt ornithologique, espèces emblématiques
 
Les falaises de Carolles sont connues des ornithologues depuis les années 1960, en raison notamment de la nidification du grand corbeau (jusqu’en 1997) et de la fauvette pitchou. Entre fin août et fin novembre, chaque année, plus de 500 000 oiseaux appartenant à plus de 100 espèces sont comptés aux falaises. L’espèce majoritaire est le pinson des arbres (environ 400 000 par an). Des espèces rares plus au nord sont détectées régulièrement pendant leur migration (pipit rousseline, bruant ortolan, torcol…). Des centaines d’alouettes lulu défilent chaque automne sur le site. Certaines années, des espèces invasives font leur apparition (grosbec, bec-croisé, mésanges). Chaque automne, des oiseaux rares sont observés (pipit de Richard, pipit à gorge rousse, pouillots rares…). En mer, le site est important pour la macreuse noire (environ 10 000 pendant la mue estivale et 5000 en hivernage) et divers oiseaux pélagiques (puffin des Baléares, alcidés, laridés). On y observe régulièrement des phoques veau-marins et des grands dauphins.
 
Calendrier, déroulement de la migration
 
Le GONm accueille chaque année les ornithologues désireux de participer aux comptages, entre fin août et mi novembre. Des permanences, du lever du jour jusqu’en milieu de matinée, sont assurées à la réserve pour former les observateurs aux comptages et à la reconnaissance des oiseaux migrateurs. Le dernier WE de septembre, le GONm organise « les migrateurs de la Saint Michel », mêlant observations, expositions, conférences et sorties commentées. 
 
Modalités d'accueil
 
Entre fin août et mi-novembre : accueil, comptages et hébergements disponibles.

Accès
 
La commune de Carolles se situe sur la route côtière entre Avranches et Granville, sur le littoral nord de la baie du Mont Saint Michel. A la sortie sud du village de Carolles, prendre la direction de la Cabane Vauban, la route mène à un parking en haut des falaises.

Hébergements et restauration conseillés
 
Des hébergements (bungalows toilés, yourtes), sont à disposition des ornithologues à proximité de la Maison de l'Oiseau Migrateur, dans le village. Il y a par ailleurs d'autres formules d'hébergements à proximité (gîtes, chambres d'hôtes, hôtels).
 
Contacts

Groupe Ornithologique Normand
/ Maison de l'Oiseau Migrateur
33 bis rue de la poste 50740 Carolles
02 33 49 65 88 /
maisondeloiseaumigrateur@orange.fr
 Siège social de Caen : 02 31 43 52 56
 
Références
 
Beaufils M. (2002) - Suivi de la migration postnuptiale des passereaux aux falaises de Carolles (1985 - 1997). Le Cormoran, 11: 217-241.
Provost S. (2006) - Camp de migration des falaises de Carolles en 2005. Réserve GONm de Carolles. Mars 2006. 67 pages.
Provost S. (2007) - Camp de migration des falaises de Carolles en 2006. Réserve GONm de Carolles. Janvier 2007. 34 pages.
Provost S. (2008) - Réserve GONm de Carolles. Bilan 2007. Tendances et comparaisons. Groupe Ornithologique Normand. 97 pages.
Provost S. (2011) - Les oiseaux de la baie de Mont-Saint-Michel en 2010. GONm / Bretagne Vivante / Agence de l'Eau Seine-Normandie. 62 pages.
Provost S. (2012) - Baguage de migrateurs aux falaises de Carolles entre 2005 et 2010: résultats du programme Halte migratoire et fréquentation du site de pose. Le Cormoran 18: 169-178. 
 
 
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